Art et Archéo / Nancy II
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 CM 2 - 4/02/09

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Rebecca
Vierge Trônante
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Rebecca


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MessageSujet: CM 2 - 4/02/09   CM 2 - 4/02/09 Icon_minitimeMer 4 Fév - 22:33

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4/02/09

La statuaire d'époque archaïque :
la statutaire masculine




Introduction


Deux types dans la statuaire grecque en ronde-bosse :
- la korè : le type de la statuaire féminine
- le kouros : type de la statuaire masculine

Cette invention de la ronde-bosse est alors toute nouvelle. La Grande statuaire n'existe pas encore à l'époque (que des figurines). Quelles en sont les influences? Égyptienne apparemment. Les Anciens déjà avaient conscience cette influence, car un voyageur du IIe s. (Posanias) nous dit que l'art grec est né sous l'influence des Égyptiens qui maîtrisent la technique de la grande statuaire depuis plus de 1000 ans. Cette influence est tout à fait perceptible dans les 1ères statuaires grecques.
* Frontalité de ces statues
* Attitudes : bras le long du corps et jambes gauche avancée
* Traitement même des cheveux n'est pas sans évoquer les perruques des statues égyptiennes
* Les statues égyptiennes ne sont jamais nues contrairement aux statues grecques → émancipation

Pourquoi ces relations apparaissent-elles ? Ça se passe au cours du -VIIIe s. : le monde grec s'ouvre alors vers l'Orient. Les relations, les échanges de produits, commencent avec l'Orient. Moment aussi où les pharaons commencent à utiliser des mercenaires grecs. Ces mercenaires qui partent en Égypte vont voir ces statuaires et vont en faire part dans leur pays.

Que représentent ces grecs nus ? Gros problème pas encore résolus. On a détourné le problème en leur donnant le nom général de kouros (en grec = le jeune homme). On ne sait donc pas ce que représente ces personnages. Certaines de ces grandes statues trouvées en contexte funéraire (donc kouros = défunt), d'autres dans des sanctuaires (kouros = aussi adorateurs ou divinités, ou prêtres)... d'où l'ignorance totale et ce nom générique. Mais attention, il n'est valable que pour les statues grecque d'homme nu durant l'époque archaïque et en ronde-bosse.

La grande statuaire masculine commence très tardivement dans l'histoire de l'art grec, puisque le 1er kouros que l'on connait est celui de Sounion (-600). Or on connaît des statues féminines plus anciennes à ce kouros. Pour les années antérieures à -600, on ne connaît que des statuettes, mais ça doit dépendre des hasards des découvertes et des fouilles.
On connaît des statuettes de -VIIIe -VIIe s. issues de l'art « dédalique » (patron des artisans). Ces statuettes sont très proches des représentations égyptiennes (personnages élancée, tailles très fines soulignées par la présence d'une ceinture, et présence d'une perruque avec des mèches sur le côté du visage triangulaireavec un menton très étroit ).


1)Le kouros de Sounion (-600)


1er kouros connu, trouvé à la pointe est de l'Attique (non loin de la ville d'Athènes). Représentatif du 1er stade de la représentation de la statuaire.
Proportion générale très élancée et taille très fine. On ne retrouve plus la ceinture (et n'apparaîtra plus jamais). Même attitude générale avec bras long du corps et jambe gauche légèrement avancée. Et enfin, frontalité de cette statue, qui nous regarde de face.

Cependant nouveaux éléments : reconstruction du corps humain intéressante
- ne se joue pas sur les masses musculaires du corps : on travaille par lignes et par simples bourrelets
- si on regarde de profil, très intéressant aussi : profil très rigide et plat
* ligne du thorax rectiligne
* cuisses plates
* visage sans détails
- Sur la face corps rendu avec
* accentuation très forte apportée aux jonctions entre les différents éléments du corps (genoux, sur l'aine ou encore sur le thorax). Cette accentuation est faite par des moyens très simples : bourrelets parfaitement symétriques qui sont censés rendre l'insertion des muscles des cuisses. Clavicule trop haute aussi en bourrelet
* Lignes et incisions : muscles (du grand droit = ventre) sont rendus par simples incisions, pas de modelés
* Visage abimé mais montre le même type de travail : très graphique, à base de ligne. On le voit déjà au niveau des cheveux : lignes de perles, bandeau et son nœud réalisés avec soin. Oreilles décorées et est réalisées comme si elles étaient elles-mêmes un décor (trop grandes), cela anime le profil, jeu sur la beauté des courbes. Le visage de profil, mis à part cette décoration graphique de l'oreille et des cheveux, n'a rien. Tout est réalisé sur le profil.

→ Absence de modelé sur la pierre. Et on ne cherche pas à rendre ce corps réel.

Progression en deux temps. 50 ans après ce kouros on a un nouveau kouros.


2)Kouros de Ténéa (-550)


Trouvé dans la nécropole de Ténéa, à côté de Corinthe. Ce n'est pas encore un rendu précis et réaliste, mais sur un certain nombre d'éléments, l'introduction d'un modelé nouveau, va permettre de donner un peu de vie à ce personnage.
Ce kouros de Ténéa, pour sa posture générale, garde l'attitude générale avec les bras le long du corps et les mains accolées aux cuisses. Il avance toujours sa jambe gauche.

De profil, on se rend compte encore une fois que le personnage est créé pour sa frontalité : contratse complet entre le modelé élaboré de la face et le profil où on n'a pas de torse souple.
Ce personnage garde encore les proportions fines des kouroï les plus anciens (tailles très marquées).

Nouveaux éléments
:

- point de vue anatomique : plus de précisions. Rendu des doigts et des orteils est plus détaillé. Le rendu du mollet : se détache très nettement de la jambe (détail). Taches au dessus des rotules encore marquées au dessus des cuisses, mais plus symétriques. Les clavicules sont elles aussi à bonne hauteur et on n'a plus les clavicules à la base du cou.

- Le sculpteur ne travaille plus par le biais des bourrelets et des lignes : début du modelé qui assouplit toutes les jonctions et les rend plus vivantes. Au niveau du grand droit, plus marqué par de simples incisions, mais adoucissement.

- Éléments décoratifs : arc thoracique qui ne correspond à rien dans l'anatomie humaine, mais reprend l'arc très aigu de l'aine du personnage.

- Recherche nouvelle au niveau du bassin : deux petits promontoires modelés sont dessinés. Ici recherche réaliste qui sera retravaillée plus tard à d'autres fins.

- Éléments qui rappellent l'ancien kouros côté profil, mais évolution : l'oreille n'a toujours rien de réaliste mais elle est beaucoup plus avancée, ce qui réduit cette surface très difficile à animer par le sculpteur. L'oreille est aussi moins décorée. Enfin, invention nouvelle : le sourire archaïque (qui a fait coulé beaucoup d'encre). Moyen technique pour animer ce visage. Ce sourire est exprimé par un petit bourrelet au coin des lèvres (pommettes saillantes), ce qui fait ressortir les pommettes. Jonction avec face et le profil.

- Rendu de l'œil : l'angle interne de l'œil présente un petit retrait que ne présente pas l'angle externe (petite glande → l'œil n'est plus une amande symétrique).


3)Kouros d'Anavysoss (Croïsos) -520


Encore trouvé en contexte funéraire, durant le XIXe s. En 1960 on a trouvé le socle/base à trois degrés qui supportait cette statue. Sur un des côtés petit poème qui nous apprend que ce kouros s'appelait Croïsos, visiblement un mercenaire recruté par Pisistrate, soit par son fils Hippias. Dernière phase de l'évolution des kouroï archaïques.
Modelés importants et rendus anatomiques relativement précis.

Pose générale à peu près la même avec deux différences importantes :
- les bras ne sont plus totalement au garde à vous, ils s'animent très légèrement, moins serrés contre les cuisses. Se libèrent donc.
- Il avance toujours la jambe gauche, mais petit détail tout nouveau: au niveau du bassin, très léger déséquilibre (côté gauche du bassin très légèrement surélevé par rapport au côté droit.

Personnage aux lignes ou arêtes aiguës : pour le tibia + une ligne au niveau de l'arcade sourcilière. Tout le reste en modelé avec musculature importante (cuisses très développées qui contrastent avec bassin très étroit). Profil aussi beaucoup plus souple : au niveau du ventre, modelé du grand droit retrouvé en façade, mais plus tout à fait rectiligne de profil. Toujours rien de réaliste dans l'arc thoracique.

Le visage étonnant : toujours sourire archaïque. Ici s'anime complètement.
- Chevelure (peinte en rouge) travail fin
- Modelé fin du visage animé par le sourire (petit replis vertical et pommette qui ajoute un modelé
- Travail des yeux : yeux en retard par rapport au kouros précédent (pas de différence entre angles interne et externe), mais datation des kouroï trop stricte. Nénamoins retraits des yeux et travail sur l'arcade sourcilière qui anime cette partie du profil du personnage. Le globe de l'œil dépasse du visage.
- L'oreille connaît le début d'un travail réaliste avec représentation du cartilage à l'entrée de l'oreille.

Masse musculaire commence à prendre de l'importance (décors du trésor de Siphnos (-525) )


Conclusions :


Fin du kouros archaïque en -485 avec l'éphèbe de Critios qui énonce la problématique du mouvement : jambe gauche n'est plus en avant, bassin qui commence à être déséquilibré, etc.
Recherche du modelé du corps avant la recherche du mouvement.


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